La Mairie de Toulouse poursuit ses investissements pour préserver le patrimoine toulousain et garantir sa transmission aux générations futures.
C’est aujourd’hui l’un des trésors les plus emblématiques de la Ville rose qui fait l’objet de toutes les attentions : la toiture de l’église du Couvent des Jacobins, joyau de l’architecture gothique méridionale, entre dans une nouvelle phase de restauration.
Ce chantier, porté par une démarche patrimoniale exigeante, assurera la pérennité de ce site unique tout en garantissant la sécurité et la mise en valeur de son architecture remarquable. Un geste fort, guidé par le respect de l’histoire et le souci de transmettre un héritage précieux.

Une nouvelle étape dans l’histoire du Couvent des Jacobins
Avec les siècles, les intempéries ont marqué la toiture de l’église, affaiblissant peu à peu sa structure. Certaines pièces de charpente sont aujourd’hui fragilisées, menaçant l’équilibre même de l’édifice. Il devenait urgent d’intervenir pour préserver ce lieu chargé de spiritualité et d’émotion.
Les travaux engagés vont permettre de mettre l’église hors d’eau grâce à une restauration partielle de la charpente, une réfection complète de la couverture et la remise en état des chéneaux. Le chantier intègre également le renforcement des dispositifs de sécurité incendie, indispensables pour protéger à la fois le bâtiment et ses nombreux visiteurs.
L’objectif est double : assurer la conservation du monument sur le long terme et garantir un environnement sûr pour les 400 000 visiteurs qui franchissent ses portes chaque année. Ces interventions mobilisent des artisans et des professionnels hautement spécialisés dans la restauration des monuments historiques. Chaque geste technique s’inscrit dans une démarche de fidélité aux matériaux et aux savoir-faire d’origine.

Une toiture plusieurs fois restaurée depuis le XVIe siècle
La toiture du Couvent porte en elle les marques du temps. Elle a connu plusieurs campagnes de transformation, véritables témoins de l’évolution de l’histoire du site. Les études dendrochronologiques les plus récentes (technique de datation des pièces de bois) révèlent la présence d’éléments datant de différentes époques : certains bois remontent au XVIe siècle, d’autres au XIXe siècle, époque à laquelle le couvent est transformé en caserne militaire, dès 1812.
Il faut attendre 1865, année du départ de l’armée, pour que débutent les premières campagnes de restauration patrimoniale.
Plus récemment, entre 1940 et 1945, une partie de la couverture a été reprise, avec notamment la rénovation des chéneaux d’évacuation des eaux pluviales. Mais c’est en 1968 qu’une intervention plus complète est menée : démontage et remontage de la couverture, remplacement des tuiles, traitement des charpentes. Un travail de fond qui, plus d’un demi-siècle plus tard, appelle aujourd’hui une nouvelle intervention d’envergure.
Un monument vivant, ouvert pendant les travaux
Malgré la complexité du chantier, le Couvent des Jacobins reste ouvert pendant toute la durée des travaux.
Les visites, les expositions et les événements culturels sont maintenus, avec les aménagements nécessaires pour garantir confort et sécurité à toutes et tous.
Ce choix reflète la volonté de faire vivre ce lieu, de continuer à le partager, même en pleine transformation. Car un monument restauré, c’est un monument qui reste vivant, vibrant, ouvert au monde.

Un chantier ambitieux pour l’avenir
Le coût prévisionnel de ces travaux s’élève à 2,5 millions d’euros, financés par la Mairie de Toulouse, avec une participation de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles). La fin du chantier est prévue pour l’été 2026.